Introduction Une promesse d’embauche annulée peut bouleverser vos plans (démission en cours, frais engagés, projet familial…). Voici les réflexes utiles pour protéger vos droits, obtenir des réponses de l’employeur et sécuriser vos revenus, en vous appuyant sur les textes applicables.
Article R1221-9 du Code du travail: « Lors de l'embauche du salarié, l'employeur lui fournit une copie de la déclaration préalable à l'embauche ou de l'accusé de réception. »
Article D8223-2 du Code du travail: « La réponse […] contient les informations relatives à: 1° L'existence ou non d'une déclaration préalable à l'embauche le concernant […] ; 2° […] la date et l'heure prévisibles d'embauche indiquées par l'employeur […]. »
Pourquoi c’est clé ? Si une DPAE a été effectuée, l’employeur avait formalisé l’embauche et doit au minimum vous expliquer sa marche arrière, documents à l’appui. S’il n’y a aucune DPAE, vous devez rapidement sécuriser vos droits au chômage et constituer un dossier (preuves de la promesse écrite, messages d’annulation, éventuels frais engagés).
Article L5422-1 du Code du travail: « Ont droit à l'allocation d'assurance les travailleurs […] dont […] la privation d'emploi est involontaire […]. »
La convention d’assurance chômage précise les cas typiques:
Article 2 de l’arrêté du 19 décembre 2024 (assurance chômage): « Ont droit à l'allocation d'aide au retour à l'emploi les salariés dont la perte d'emploi est involontaire. Remplissent cette condition […] d’un licenciement ; d'une fin de contrat de travail à durée déterminée […] ; d'une rupture anticipée […] à l'initiative de l'employeur […]. »
Cas fréquents selon votre situation:
Article 2 §2, l) du même arrêté: « La rupture volontaire d'un contrat de travail, […] en vue de reprendre une activité salariée à durée indéterminée, concrétisée par une embauche effective, à laquelle l'employeur met fin avant l'expiration d'un délai de 65 jours travaillés. » Si l’embauche a été annulée avant tout jour travaillé (pas « d’embauche effective »), ce cas particulier n’est pas rempli.
Un “filet de sécurité” après une démission: le réexamen à 121 jours Même en cas de départ volontaire non couvert par une démission légitime, un droit peut être ouvert après 121 jours, sous conditions:
Article 46 bis §1 de l’arrêté du 19 décembre 2024: « Une ouverture de droit […] peut être accordée […] sous réserve que […] a) L'intéressé doit avoir quitté l'emploi […] depuis au moins 121 jours […] ; c) Il doit apporter des éléments attestant ses recherches actives d'emploi […]. Le point de départ du versement […] est fixé au 122e jour […]. L'examen de cette situation est effectué à la demande de l'intéressé. »
En pratique:
Demandez formellement:
Faites une demande d’information à l’organisme compétent pour savoir si une DPAE a été déposée (article D8223-2).
En cas de silence ou de refus de l’employeur, adressez une mise en demeure. Elle sert à:
Notre outil: votre accélérateur d’action
Risques si vous ne réagissez pas
En un coup d’œil
| Votre situation | Vos leviers immédiats |
|---|---|
| Promesse annulée, aucune DPAE | Demande officielle de DPAE à l’employeur, vérification via article D8223-2, inscription France Travail |
| Démission pour un CDI annulé avant tout jour travaillé | ARE non automatique; conservez vos preuves; demande de réexamen au 122e jour (article 46 bis §1) |
| CDI commencé puis arrêté par l’employeur < 65 jours | Démission potentiellement « légitime » si vous aviez quitté un poste pour ce CDI (article 2 §2, l) de l’arrêté du 19/12/2024) |
Conclusion Agissez vite, documentez tout, et appuyez-vous sur les textes. Notre outil vous guide pas à pas: il trouve les règles applicables à votre cas et produit une mise en demeure solide pour obtenir des réponses (ou une régularisation) de votre employeur et sécuriser vos droits au chômage.