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Dépôt de garantie non restitué : vos recours rapides

Logement
11 novembre 2025

Ce qui est en jeu

Le dépôt de garantie sert à couvrir d’éventuels impayés ou réparations locatives à votre charge. Mais il ne peut pas tout financer, et son montant est encadré.

  • Pour les locations meublées, la loi fixe un plafond clair.

    Article 25-6 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 : « Par dérogation à l’article 22, le montant du dépôt de garantie exigible par le bailleur est limité à deux mois de loyer en principal. »

  • D’autres textes prévoient également un plafond de deux mois dans des régimes spécifiques de logement.

    Article D353-171 du Code de la construction et de l'habitation : « Le bailleur peut demander […] le versement d'un dépôt de garantie qui ne peut être supérieur à deux mois de loyer en principal. »

Surtout, le bailleur ne peut retenir que ce qui lui est dû selon des règles précises: état des lieux comparé, réparations locatives imputables au locataire, et non la simple usure normale du logement.


Vos preuves clés

L’état des lieux d’entrée et de sortie est la pièce maîtresse: il sert à comparer l’état du logement et à justifier (ou non) des retenues.

Article 3 du décret n° 2016-382 du 30 mars 2016 fixant les modalités d’établissement de l’état des lieux et de prise en compte de la vétusté: « La forme du document permet la comparaison de l’état du logement constaté à l’entrée et à la sortie des lieux. »

En cas de difficulté à établir l’état des lieux, la loi prévoit une solution impartiale:

Article 57 B de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986: « Si l’état des lieux ne peut être établi […] il est établi par un huissier de justice […] à frais partagés par moitié entre le bailleur et le locataire. »

Astuce: récupérez le bail, les deux états des lieux, et toute facture ou devis évoqué par le bailleur. Ces documents seront déterminants pour contester des retenues injustifiées.


Retenues: faire le tri

Le propriétaire ne peut pas imputer au locataire l’usure normale du logement. La « vétusté » a une définition précise:

Article 4 du décret n° 2016-382 du 30 mars 2016: « La vétusté est définie comme l’état d’usure ou de détérioration résultant du temps ou de l’usage normal des matériaux et éléments d’équipement. »

Le locataire doit les réparations locatives et les dégradations dont il est responsable, mais avec des exceptions claires:

Article 7 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989:

  • « c) De répondre des dégradations […] à moins qu’il ne prouve qu’elles ont eu lieu par cas de force majeure, par la faute du bailleur ou par le fait d’un tiers qu’il n’a pas introduit […] »
  • « d) De prendre à sa charge l’entretien courant […] sauf si elles sont occasionnées par vétusté, malfaçon, vice de construction, cas fortuit ou force majeure. »

Tableau rapide

Retenue possibleFondementRetenue contestableFondement
Impayés de loyers/charges justifiésObligations du locataire (art. 7, loi 1989)Usure normale (vétusté)Décret 2016-382, art. 4
Dégradations imputables au locataire (prouvées par comparaison des états des lieux)Art. 7, loi 1989 + Décret 2016-382, art. 3Malfaçon/vice de constructionArt. 7, loi 1989
Menues réparations locatives (hors vétusté)Art. 7, loi 1989Dommages dus à force majeure ou faute du bailleurArt. 7, loi 1989

Plan d’action rapide

  1. Rassemblez vos pièces
  • Bail, état des lieux d’entrée et de sortie, justificatifs de paiement, devis/factures évoqués par le bailleur.
  • Vérifiez le montant du dépôt par rapport au plafond applicable à votre bail (par exemple meublé: deux mois, art. 25-6 précité).
  1. Analysez les retenues
  • Comparez les états des lieux: la forme doit permettre la comparaison (décret 2016-382, art. 3).
  • Écartez ce qui relève de la vétusté: c’est au propriétaire de l’assumer (décret 2016-382, art. 4).
  • Vérifiez que les réparations réclamées ne sont pas dues à un vice de construction ou à la force majeure (loi 1989, art. 7).
  1. Exigez la restitution formellement
  • Adressez une mise en demeure claire et structurée, récapitulant vos pièces et les textes applicables.
  • Notre outil génère pour vous une mise en demeure personnalisée et fiable, en s’appuyant sur les bons textes (loi du 6 juillet 1989, décret du 30 mars 2016, etc.).
  1. En cas de refus persistant
  • Saisissez la juridiction compétente pour faire trancher le litige et obtenir, le cas échéant, la restitution due. L’état des lieux comparé et la distinction entre vétusté et dégradation seront décisifs.

Agir vite: pourquoi c’est crucial

  • Plus vous attendez, plus il est difficile de contester des retenues (preuves qui s’étiolent, devis non justifiés, interlocuteurs qui changent).
  • Un dossier solide dès le départ (états des lieux, textes précis, mise en demeure) facilite un règlement rapide, amiable ou judiciaire.

Notre outil: simple, rapide, efficace

  • Recherche juridique intelligente

    • Vous décrivez votre situation; notre moteur identifie les textes utiles à votre cas (par exemple: loi n° 89-462, art. 7 sur les dégradations et l’entretien; décret n° 2016-382, art. 3 et 4 sur l’état des lieux et la vétusté; loi n° 89-462, art. 25-6 sur le plafond du dépôt en meublé; CCH, art. D353-171 pour certains régimes).
    • Résultat: vous savez précisément sur quoi fonder votre demande.
  • Mise en demeure personnalisée et fiable

    • Votre lettre reprend les bons articles, explique clairement les retenues illégitimes (vétusté, malfaçon, etc.) et réclame la restitution du dépôt de garantie.
    • Ton ferme, contenu juridiquement cohérent, prêt à envoyer.

En résumé: fiez-vous aux documents, aux bons textes et à une mise en demeure solide. Si le bailleur bloque, vous avez les leviers nécessaires pour obtenir rapidement ce qui vous est dû.

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