Un bar fait vibrer vos vitres et vos nuits ? Vous n’êtes pas démuni. Voici l’essentiel à connaître, illustré par des textes officiels, et comment notre outil peut vous aider à agir efficacement.
Dans certaines villes, des règles sanitaires imposent des limites strictes au bruit des établissements recevant du public. Exemple à Paris :
Arrêté du 20 novembre 1979 portant règlement sanitaire du département de Paris — Article 102-2
« Les propriétaires, directeurs ou gérants d'établissements ouverts au public, tels que cafés, bars, restaurants, bals, salles de spectacle, doivent prendre toutes mesures utiles pour que les bruits résultant de l'exploitation de ces établissements ne soient à aucun moment une cause de gêne pour le voisinage. Aucun bruit provenant de l'établissement ne doit être audible entre 22 heures et 7 heures. »
Concrètement, cela signifie que l’exploitant doit prévenir la gêne (porte restée ouverte, clients sur le trottoir, musique trop forte, livraisons nocturnes, etc.). Notre outil retrouve rapidement le texte applicable sur votre territoire pour l’invoquer précisément.
Votre bail ne peut pas vous priver du droit d’agir ni décharger votre propriétaire de toute responsabilité.
Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 — Article 4
« Est réputée non écrite toute clause (…)
m) Qui interdit au locataire de rechercher la responsabilité du bailleur ou qui exonère le bailleur de toute responsabilité ;
g) (…) le non-respect de l'obligation d'user paisiblement des locaux loués, résultant de troubles de voisinage constatés par une décision de justice passée en force de chose jugée. »
Retenez deux points simples :
Par ailleurs, votre bail doit comporter une notice sur vos voies de recours :
Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 — Article 3
« Une notice d'information relative aux droits et obligations des locataires et des bailleurs ainsi qu'aux voies de conciliation et de recours (…) est annexée au contrat de location. »
En cas d’échec amiable, vous pouvez demander des indemnités pour privation de jouissance au juge compétent. Un texte précise ce type d’action :
Décret n° 58-1284 du 22 décembre 1958 — Article 2
« [Le tribunal] connaît (…) des actions (…)
5° En payement des indemnités réclamées par le locataire au bailleur pour trouble ou privation de jouissance. »
Notre outil vous aide à qualifier juridiquement votre demande et à citer les bons fondements.
Arrêté du 31 juillet 1992 — Annexe
« C. - Matériels destinés à contrôler ou à limiter les niveaux sonores
- Sonomètres, sonomètres intégrateurs. »
Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 — Article 25-15
« Le locataire peut résilier le contrat à tout moment, sous réserve de respecter un délai de préavis d'un mois. »
Vérifiez que votre contrat relève bien de cet article avant d’agir.
Qui | Objectif | Ce que vous invoquez | Texte utile |
---|---|---|---|
Gérant du bar | Réduction immédiate du bruit | Obligation de prévenir la gêne (ex. Paris : inaudible 22h–7h) | Arrêté du 20 novembre 1979 (Paris), art. 102-2 |
Bailleur | Faire cesser le trouble, appuyer vos démarches | Impossibilité d’exonérer sa responsabilité | Loi n° 89-462, art. 4 m) |
Juge | Indemnités pour privation de jouissance | Action en paiement d’indemnités | Décret n° 58-1284, art. 2 (5°) |
Vous | Partir proprement si nécessaire | Préavis d’un mois (si applicable) | Loi n° 89-462, art. 25-15 |
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